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« Le rêve ? Soigner les gens grâce aux données ! »

Un réseau et des conseils stratégiques pour aider Ontoforce à percer

La moitié des médecins et des dentistes n’acceptent pas les paiements par carte. La nouvelle a récemment fait la une d’un journal national. Autrement dit, on n’associe pas spontanément la médecine à la numérisation. Il y a malgré tout des exceptions qui confirment la règle. C’est le cas d’Ontoforce. Avec le soutien de Korys (et sur la base d’un ensemble de valeurs communes), cette entreprise de données gantoise a été élue « scale-up de l’année ».   

Le moteur de recherche d’Ontoforce est surnommé le Google du secteur pharmaceutique ; c’est plus simple que Disqover. Ce petit bijou technologique belge relie les informations d’entreprises pharmaceutiques à des bases de données publiques, des études cliniques et des publications scientifiques. La technologie contribue ainsi à raccourcir fortement le délai de lancement d’un nouveau médicament.

Ontoforce personnifie les antécédents de son fondateur. Hans Constandt nourrit, en effet, deux passions qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre : la médecine et l’informatique. « Quand j’étais petit, je rêvais de devenir médecin », se rappelle le CEO avec nostalgie. « Mais au fil du temps, le geek qui sommeillait en moi s’est réveillé. Tout s’est accéléré en 2012, quand on a diagnostiqué un handicap moteur chez mon enfant. J’ai subitement décidé de dire adieu au secteur pharmaceutique pour poursuivre mon rêve : soigner les gens grâce aux données. »

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Au carrefour entre l’Amérique et la Belgique

Avec la bénédiction de son épouse (« lance-toi dans cette folle aventure »), Hans a investi ses économies dans son rêve d’entrepreneur : « Le capital de départ d’Ontoforce provenait des 3F : Fools, Family & Friends. J’étais les trois (rires). » 

Je crois au “smart money” : je cherchais donc un investisseur qui ne ferait pas que rapporter de l’argent, il fallait qu’il soit prêt à participer au processus de réflexion.

La start-up s’est développée à vue d’œil. Hans s’est vite retrouvé à un carrefour : « La technologie a souvent besoin d’un peu de temps pour mûrir. Durant cette période, vous alternez la consultance et le développement. Les liquidités générées grâce aux conseils peuvent servir à peaufiner la technologie. Mais Ontoforce a tout de suite disposé d’un produit fini doté d’un potentiel mondial. Je voulais que l’entreprise se développe rapidement et rejoigne les meilleurs. Mais pour ça, il fallait des fonds externes. »

Dans sa quête de financement, Hans avait un objectif très clair : « J’ai suivi ma formation aux États-Unis. Les investisseurs se bousculent pour investir aveuglément de l’argent dans un produit prometteur. La philosophie américaine consiste à “s’approprier le plus vite possible un maximum de parts de marché ; on verra après”. Les entrepreneurs belges sont de nature moins empressée et tentent de se développer sur fonds propres. J’estime qu’il faut un juste milieu. Je crois au “smart money” : je cherchais donc un investisseur qui ne ferait pas que rapporter de l’argent, il fallait qu’il soit prêt à participer au processus de réflexion. »

 
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« Le capital humain est plus important que le capital tout court »

Korys, LRM et PMV entrent en scène lors de l’augmentation de capital suivante. L’ambitieuse start-up devient une scale-up éblouissante. Korys contribue au développement d’Ontoforce. Hans : « La start-up des débuts est aujourd’hui une entreprise à part entière. Sous l’impulsion de Korys, nous nous sommes attelés à notre gouvernance d’entreprise.

Ce genre de cadre professionnel constitue le fondement d’une croissance saine. » 

 

« Raf Roelands (qui représente Korys au conseil d’administration) joue un rôle très actif à cet égard, » souligne Hans. « Korys nous a, en outre, permis d’attirer une administratrice inspirante en la personne d’Annie Vereecken. Elle est la gardienne du pragmatisme au sein d’Ontoforce. Le professionnalisme a beau être essentiel, il ne faut pas s’enliser dans les KPI et les procédures. Il faut avancer. Un CEO est un Chief Everything Officer : il doit s’y connaître dans tous les domaines. Grâce à nos caisses de résonnance externes, je ne commets pas les erreurs que bon nombre d’entrepreneurs ont faites avant moi. Raf et Annie sont des entrepreneurs dans l’âme, ils contribuent à définir l’orientation stratégique (NDLR : financement, ventes, développement de produits…). »

 
La start-up des débuts est aujourd’hui une entreprise à part entière.

Le réseau de Korys vient aussi renforcer la politique RH d’Ontoforce. « Korys a déjà approché quelques candidats sérieux, notamment dans le cadre de notre recherche d’un COO et d’un Sales & Marketing Manager. Le capital humain est encore plus crucial que le capital tout court. Or il n’est pas simple pour une entreprise informatique de trouver les bons collaborateurs. »

 
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Un triple impact social

Korys et Ontoforce étaient donc faites l’une pour l’autre. Ontoforce a gagné ses lettres de noblesse sur le plan commercial. Mais le lien qui les unit dépasse la relation financière entre un investisseur et une entreprise : « Nous avons des valeurs très similaires. Nous avons perçu l’intégrité de Korys dès les premiers contacts. Dans son rôle de partenaire, l’entreprise respecte les individus et raisonne à long terme. Son souci des 3P n’est pas qu’une façade : nous partageons la même envie de rendre le monde meilleur ensemble. Cet impact social motive nos troupes et nous aide à attirer des collaborateurs de haut niveau. »

À l’heure où les coûts de mise au point des médicaments s’envolent, Ontoforce a un triple impact : « Notre moteur de recherche améliore l’accès aux informations universitaires. Dans la mesure où les entreprises pharmaceutiques évitent les recherches médicales inutiles, la commercialisation d’un médicament dure 20 % moins longtemps. Quand on sait que ce genre de développement coûte un million de dollars par jour, vous imaginez l’effet ! »

Le délai de mise sur le marché raccourci se traduit évidemment par un prix inférieur, avec des économies pour la sécurité sociale à la clé. Enfin (et c’est l’impact le plus important), les patients ont plus rapidement (20 %) accès à un médicament. « Quand un patient qui n’en avait plus que pour 6 mois à vivre vous appelle pour vous remercier, ça fait chaud au cœur », conclut Hans.

 

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